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Stratagème hors la loi - roman de Julien Gabriels

Stratagème hors la loi

Stratagème hors la loi : roman de Julien Gabriels
Premier extrait
4e de couverture

La mission de Barbara, Pierre et William : récupérer une cassette dans une Lincoln dont on a commandé l'explosion à distance. Les trois protagonistes vont servir de champ d'expérimentation à Ralph Olson, membre de la CIA, qui met en œuvre un stratagème illégal afin de combattre le terrorisme. À Paris, André Noilou, sous deux identités, tente de résoudre l'énigme de l'attentat, qui le conduit en Angleterre, jusqu'au manoir d'Olson. La découverte du contenu mystérieux de la cassette le mène sur une nouvelle piste.

Premier extrait

    Dans les enceintes acoustiques de la Renault Twingo, gris bleuté, le carillon venait de retentir. Le speakeur susurrait déjà un premier commentaire laconique, égrenant une à une les catastrophes de la nuit.
   Barbara, elle, s'en moquait royalement de ces exhalaisons de la planète… Elle fit une moue de mauvaise humeur et coupa tout simplement le son. Elle approchait de sa destination et son unique préoccupation était de trouver une place libre pour garer son véhicule. Elle semblait nerveuse. Pour calmer son appréhension, elle porta à ses lèvres une Lucky extraite d'un fin étui. Elle l'alluma, en aspira une grosse bouffée qui embruma peu après l'habitacle. Ayant enfin dégoté un endroit pour stationner, elle coupa le moteur et enténébra une dernière fois les similis cuirs.
  Elle eut dès lors, sur sa toilette, une ultime hésitation, abaissa le pare-soleil afin de s'assurer, dans le miroir au dos, que son allure reflétait bien son moi, tout au moins celui qu'elle voulait, ce matin, laisser transparaitre… Mais il n'en était rien. Aussi se remit-elle un peu de rouge, affina-t-elle son maquillage fait, ce matin, en toute hâte. Au moment où elle se sentit quasi en harmonie, elle osa une jambe dehors, joliment moulée dans un bas en voile émergeant d'un escarpin couleur olive. L'esthétique était parfaite…, enfin presque. Car à peine déambulait-elle sur le trottoir que l'on se retournait sur son passage… quand elle aurait tant aimé l'anonymat ! Son nez la chatouillait – les premiers pollens vraisemblablement. Se le frotter lui fit une impression désagréable. Alors elle s'aperçut qu'elle l'avait déjà oublié cet horrible pansement sur le visage !… Elle s'y était finalement faite au point de ne plus le voir, même en se maquillant. C'était probablement ce qui intriguait les passants…, de quoi la rassurer et l'inquiéter tout à la fois. Mais quelle bonne idée ils avaient eue là ! Avec ce placard sur la figure, elle était méconnaissable, sans doute remarquée, mais pas reconnue !…
   Elle accéléra le pas, car ces regards curieux néanmoins l'embarrassaient. Elle se dirigea vers des bungalows qui servaient de bureaux à une société de location de véhicules. Elle avait besoin d'un camping-car d'un modèle courant, voire le plus courant, d'une couleur commune, aux vitres teintées si possible, bref, un style de véhicule qui ne se ferait pas remarquer.
   Elle entra dans la salle où se trouvait le guichet de réception et, comme précédemment, fit se détourner quelques regards.
   Brunette, de taille moyenne, probablement jolie, svelte et fine, elle portait élégamment ce matin un ensemble robe plus veste, tout à fait bon chic bon genre, hanche ceinturée, boucles d'oreilles et escarpins assortis.
   Pour se donner quelque contenance, elle saisit des prospectus sur le présentoir en altuglas et, à l'écart, en attendant son tour, se plongeait aussitôt dans une lecture assidue de tout ce qui pouvait être loué dans l'agence. Elle sursauta quand l'employé lui demanda ce qu'elle désirait… 
    – Je voudrais louer un camping-car pour une semaine…
    – Combien de places ? 
    – Quatre, répondit-elle.
L'homme s'était retourné pour attraper les formulaires appropriés. Puis il réclama une justification de domicile, une pièce d'identité et une carte de crédit. 
    – American Express ou carte bleue Visa ?… Laquelle préférez-vous ?… dit-elle en fouillant dans son sac à main.

Second extrait

Second extrait

   Trop occupée à trouver son chemin dans un aéroport gigantesque, elle ne s'était pas aperçue qu'une jeune femme, à l'allure discrète, l'observait avec insistance. Cette dernière dissimulait à l'intérieur d'un bestseller américain une photo d'identité en noir et blanc qu'elle tentait de comparer vaille que vaille avec un vivant portrait égaré dans les couloirs sans fin de l'aérogare de Los Angeles International. Barbara, après maintes hésitations, s'était décidée à suivre d'autres voyageurs qui, eux, ne devaient pas être, dans cette agglomération tentaculaire, à leur premier séjour.
  Comme Barbara allait disparaitre dans une foule cosmopolite et pressée, la personne qui la filait accéléra le pas pour essayer de la rattraper. Lorsqu'elle fut à sa portée, elle prit le parti de l'apostropher :
    – Vous êtes bien Barbara Brémont, n'est-ce pas ?
Sur le coup, Barbara s'avéra surprise, personne ne l'avait avertie qu'on l'attendrait à Los Angeles. Ralph Olson y était même allé de quelques recommandations avant qu'elle ne s'envolât, bien qu'elle parlât suffisamment l'anglais pour avoir besoin d'un chaperon.
    – Ne soyez pas étonnée, dit-elle. Je m'appelle Olga… Olga Kenneth… J'ai charge de vous piloter et de vous aider dans Los Angeles.
   Barbara connaissait un peu les États-Unis. Elle avait résidé quelque temps à New York, puis en Floride et dans l'Utah, à Salt Lake City, mais jamais encore en Californie. Mais Olga ne le savait pas.

​Autre extrait :

   Le téléphone s'était mis à sonner. Le commissaire, d'un geste assuré, venait de décrocher. Blanchaud s'entretint quelques instants avec son interlocuteur et, soudain, fit un signe discret tout en branchant le haut-parleur du poste afin que Jean entendît la conversation.
    Une voix d'homme, claire et posée, annonçait :
    – Je vous lis ce que m'ont envoyé les Renseignements généraux. La femme, d'après nos photos, a été parfaitement identifiée…, elle se fait appeler Barbara Brémont née Caroline Gaspéri, célibataire. Se fait connaitre en fac de lettres comme extrémist, et comme meneuse… Passe semble-t-il, sans problèmes de conscience, de l'extrême gauche à la droite, en fonction de l'homme avec lequel elle partage sa vie du moment ! N'a fait l'objet ces dernières années d'aucun soin particulier… Se serait apparemment rangée.
   Et l'homme continuait…
    – Quant au passager de l'avion, comme vous nous l'avez demandé…, on a pu l'identifier d'après les témoignages de Jeanne Noilou, surtout par quelques accessoires, notamment ses lunettes - qu'il aimait fantaisie et ce, depuis de longue date -, même s'il ne les portait pas tout le temps…, probablement aussi des lentilles de temps en temps… William Corvanosky, en fait Louis Lekersec. Lui, en revanche, est connu de leurs services pour ses nombreux voyages au Moyen-Orient et en Extrême-Orient. Ils avaient pensé un moment à un trafic de drogue mais sans pouvoir le certifier… Aujourd'hui leur thèse semblerait plus s'orienter vers le terrorisme, mais sans actions réellement signées par lui ou son proche entourage. Tout ce qu'ils savent, c'est que Corvanosky fréquente des réseaux internationaux plus ou moins liés à des actes terroristes dans le monde…, des réseaux divers et variés… Voilà. C'est tout.
   Blanchaud le remercia et lui demanda d'envoyer, à son intention, tous ces précieux renseignements. Puis il raccrocha.
    – Voilà du bel ouvrage ! s'exclama Jean. Qu'est-ce que je vous avais dit !…
Le divisionnaire reconnaissait bien ici son André. Enfin l'enquête allait pouvoir démarrer pour de bon ! Ils avaient dorénavant du pain sur la planche !… Tout d'abord, il fallait faire surveiller de près cette Barbara. Elle les mènerait assurément quelque part !…
    – Et si je la filais, moi ? !… déclarait Jean. Je ne vais quand même pas rester sans rien faire ! Après tout, c'est mon enquête !

QUELQUES EXTRAITS

 Vous avez fait du beau travail…, dit l'un. Je vous félicite…   C'était le plus âgé qui s'était ainsi exprimé. Sa chevelure poivre et sel le désignait comme étant probablement Olson, Ralph Olson. Il ressemblait tant à la description qu'on avait faite à Barbara de ce monsieur. Mais c'était la première fois qu'elle le voyait en chair et en os et cela lui faisait comme un choc : quelle prestance, le bonhomme ! Elle allait le détailler quand il reprit :    – Les nouvelles vont vite… On recherche déjà la Cadillac dans tout Paris.Il éclata d'un rire franc.   – Pas mal ma voiture, hein ! Amusant ! Et terriblement efficace, en fait !…   Ils s'étaient rejoints et se congratulaient. Olson avouait haut et fort qu'il pouvait être fier de lui…   Il avait d'ailleurs largement distribué de chaleureuses poignées de main à chacun d'entre eux, voulant par ce geste d'ores et déjà les remercier. Il tapait amicalement dans le dos de Pierre comme pour le complimenter à sa façon. Il leur conseilla de rentrer : il ne faisait pas chaud et quelqu'un pourrait les voir.

Troisième extrait

Troisième extrait

 

XIII

En provenance de la gare centrale de Londres, un taxi de couleur sombre entrait à l’instant même dans le parc du manoir d’Olson. En descendit Barbara, en tailleur de toile fuchsia, portant un sac diligence en polyamide noir et garnitures de cuir marron. Elle fut, avec une indicible joie, accueillie par Ralph Olson en personne.

— Bonjour Barbara, dit-il en ouvrant la porte de l’Austin. Avez-vous fait bon voyage ?…

Il poussa la galanterie jusqu’à payer la course, et remercia le chauffeur pour ce trajet hors du commun.

Ralph avait très affectueusement embrassé Barbara, alors qu’elle racontait déjà son odyssée. Car, une fois n’est pas coutume, elle avait pris l’hovercraft. Et du fait de la mer aujourd’hui démontée, elle avait été quelque peu bousculée ; au reste, l’aéroglisseur avait mis un bon quart d’heure de plus qu’en temps normal. Mais c’était si fabuleux de voler ainsi au-dessus des flots agités, en se jouant des crêtes et des creux qui écumaient.

— J’espère que vous ne m’en voulez pas de vous avoir arrachée à vos occupations quotidiennes ? coupa Olson. Je préfère vous voir en sécurité ici…

— Oh, je ne risquais rien ! J’ai la baraka, vous savez !… répliqua aussitôt Barbara, avec un petit air goguenard et facétieux.

— On dit toujours ça, jusqu’au jour…

Depuis le départ du taxi ayant amené la jeune femme, Olson et Barbara étaient restés à discuter au pied du perron. Mais comme Ralph l’invitait maintenant à venir admirer ses roses, Barbara avait déposé son bagage sur la première marche. Ralph lui rapportait déjà que Ronny, le jardinier, était expert en la matière, car, bon an, mal an, il avait toujours les plus belles roses du comté. Barbara s’avérait d’autant plus ravie qu’elle les adorait depuis sa plus tendre enfance.

Aussi se dirigèrent-ils vers l’arrière du castel pour y contempler de multiples espèces ; autour d’eux fleurissaient en ce moment toutes sortes de rosiers arbustifs et couvre-sol aux couleurs chatoyantes et aux senteurs délicates, ainsi que des rosiers polyanthas, tiges et même grimpants. Quelques mètres au-delà, la magie venait des stars du monde qui vous faisaient encore ici rêver… Comme Ronny, de loin, les voyait s’extasier devant ses joyaux, il les rejoignit ; les unes après les autres, par leur nom, il appelait et décrivait ses roses !  – pareil à un défilé de mode –  les câlinait, les choyait… William Shakespeare, d’un rouge profond et velouté, au parfum subtil ; Graham Thomas, d’un jaune profond aux reflets de blé, et au parfum délicieux ; Héritage, d’un coloris rose porcelaine, à l’odeur citronnée ; Ingrid Bergman, au coloris rouge sang ; Gina Lollobrigida, jaune d’or ; Princesse de Monaco, blanc crème bordé d’amarante ; Baronne de Rothschild, d’un pourpre insolite à revers argentés ; Golden Wings ; Queen Elizabeth ; et tant d’autres aux reflets changeants, du mauve soutenu au blanc ivoire, du jaune mandarine frappé de bords cuivrés au rose pâle, au rose écarlate, au rose azalée.

Barbara à toutes les respirer, s’enivrait peu à peu ; Olson et Ronny étaient aux anges.

Ils firent ainsi le tour de la demeure et revinrent à la case départ. Olson, par galanterie, saisit le sac de voyage de Barbara et, la devançant, entra dans le vestibule où une douce fraîcheur les accueillit soudain.

 

*

 

Dans la salle à manger d’époque victorienne, Barbara et Ralph, seuls ce soir, dînaient en tête à tête.

— Un saint-émilion dont vous me direz des nouvelles ! annonça Ralph.

Il avait, pour la circonstance, choisi dans sa cave un château Magdelaine, premier grand cru classé de mille neuf cent soixante-quinze. Il venait de saisir son verre de cristal, et le tournait à hauteur de ses yeux, tout en humant le bouquet qui se dégageait du breuvage.

— Regardez cette couleur !

Barbara avait de même levé son verre ; et affirmait que les vins de Bordeaux étaient ses préférés ; et ce n’était pas seulement parce qu’elle habitait la région !

Ralph se tenait maintenant debout et, très solennel, portait un toast :

— Buvons ce vin… à la mémoire de William… et à la santé… de nos prochaines actions.

Barbara s’était pareillement levée. À la pensée de Willi, son cœur se serra, sa gorge se noua, ses prunelles s’humidifièrent voilant un temps son regard et sa vision du monde. Ce pauvre Willi… pensait-elle. Prendre tant de risques, et mourir bêtement dans un accident d’avion ! ; comme monsieur tout le monde ! ; alors qu’il se voyait parfois, dût sa modestie en souffrir, à titre posthume, à la Une des journaux !… Puis Barbara déclara contenir son émotion parce qu’ils s’étaient jurés de ne pas verser de larmes si l’un d’entre eux partait avant l’heure. Néanmoins, ça lui faisait grand-peine de ne plus jamais revoir son Willi adoré.

— N’y pensez plus, Barbara… conseilla Ralph. Le courage, en toutes circonstances, est la vertu la plus totale.

Barbara lui assura, sur l’heure, être courageuse. Si Willi était, certes, toujours dans son cœur, elle levait, ce soir, bien haut son verre à la réussite de leurs exploits. « Et que William soit à jamais fier de tout ce que nous avons entrepris ensemble ! ».

Ils s’étaient ensuite rassis.

— À propos d’exploits, enchaîna Olson, je vous annonce que vous partirez bientôt pour Beyrouth. Probablement la semaine prochaine, en fin de semaine. Vous irez porter une petite valise, que vous remettrez en mains propres à une personne dont je vous indiquerais le moment venu l’adresse précise… Rien de bien compliqué en fait. Vous n’aurez qu’à prendre un taxi qui vous y emmènera. Après quoi, vous reviendrez bien vite ici.

— O.K. Pas de problèmes ! répondit simplement Barbara.

Elle lui demanda peu après si elle devrait, pour se rendre à Beyrouth, partir d’ici, elle entendait par là… de l’un des aéroports de Londres. Olson l’informa qu’elle s’envolerait, le jour dit, de Paris. Et lui en indiqua succinctement les raisons.

Il avait, il y a peu de temps, demandé à William d’épier la femme d’un policier, en fait, le policier dont Willi et elle avaient piégé la voiture. Ralph ne s’était guère étalé sur les véritables raisons de cette surveillance, lesquelles étaient internes au service…

Mais peut-être était-elle au courant ?… Comme Barbara, par un mouvement de tête, répondait négativement, Olson expliqua en quelques mots la chance inouïe qu’avait eu William dans cette tâche… jusqu’à même s’intégrer à la famille… Tandis que Barbara écoutait avec attention, il poursuivit… Cette femme s’était mise à chercher pour ses enfants un professeur de musique, mettant des annonces chez les commerçants du quartier. Un beau matin, en allant acheter des croissants, William eut le regard attiré par un banal papier parmi tant d’autres, où l’on demandait un guitariste sachant enseigner. Ça pouvait on ne peut mieux tomber ! Quelques jours plus tard, William était devenu le professeur des enfants, mettant par le fait un pied dans le foyer ; en définitive, une occasion rêvée pour surveiller de près les allées et venues du ménage.

Puis Ralph en vint à l’essentiel. Barbara  – s’il en croyait sa fiche de service consignant son bagage –  était aussi musicienne. Sans doute voulut-il en savoir plus, car il s’intéressa aux instruments qu’elle avait l’honneur de jouer.

— Piano et guitare principalement, précisa Barbara. Et un peu de saxo… enfin, ce dernier était plus pour amuser la galerie !

— Oui, c’est ce que vous aviez indiqué…

Alors Olson prit un air grave.

— Vous remplacerez dorénavant William chez cette dame… dit-il. Vous agirez comme bon vous semblera pour vous y introduire. Il faudra être là-bas au plus tard mardi soir.

Barbara s’avéra surprise de cette mission au pied levé, si rapide en fait  – elle n’aura eu que le temps de faire l’aller et retour Paris Londres ; mais elle était, depuis de nombreuses années, habituée à être trimbalée de droite et de gauche, selon les humeurs de la hiérarchie ; une hiérarchie qu’elle ne connaissait guère  – à part, depuis peu, ce monsieur Olson –  mais qu’elle respectait néanmoins. Aussi essaya-t-elle une nouvelle fois de se couler dans la recrue modèle ; celle qui obéissait sans jamais même broncher ; celle qui posait rarement de questions superflues, encore moins délicates ; enfin celle qui, pour demander de la rallonge, ne mettait jamais en avant le risque d’une mission. Telle une excellente élève, elle acquiesça :

— Entendu, monsieur Olson… Je ferais ma réservation dès demain matin.

Après tout, ce travail n’allait-il pas la rapprocher une ultime fois de son copain Willi pour qui elle avait eu tant d’admiration ; laquelle admiration s’étant même peu à peu transformée en un véritable amour, qu’elle n’avait pu déclarer, encore moins consommer, car elle se serait alors attirée les foudres de monsieur Olson et de son organisation…

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© 2025 by Julien Gabriels - auteur

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