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Poupée de marbre

Poupée de marbre

Poupée de marbre : roman de Julien Gabriels
chouette
Premier extrait
4e de couverture

Poupée de marbre - janvier 2017

Qui de Sabine Meyer, Nadège Ravel ou Nadège Pédrono, ou encore Agnès, toutes amies de Sonia Sliwinski, celle que l’on surnommait la « poupée de marbre », pourra aider Paul Kolmaski, journaliste d’investigation, à résoudre une curieuse énigme qui le mènera au pied d’un nid de hulotte, en forêt de Fontainebleau ?… Associant enlèvements, rebondissements, trahison, mystère, rébus, humour et fantastique atypique, personnages burlesques dont une cocasse gardienne d’immeuble, ce roman vous fera découvrir l’étonnant secret de la « déesse transcendantale », représentée en effigie sous la forme d’une femme accoudée sur une comète, pour faire passer au-delà du défunt rideau de fer des informations sibyllines, qui sait ?, confidentielles.

Premier extrait

I

(pages 11 à 13)

Paul venait de pousser la porte à tambour d’un rade si branché qu’il n’accéda au bar que difficilement !… Tant il y avait de monde !… Il avait envie de s’évader… Dès le premier coup d’œil, le lieu lui plut, à la fois par la fantaisie du décor et ses dimensions hors du commun : on y respirait en dépit de la foule !

Aucune femme fatale en vue !… Tant mieux ! songea-t-il. Il pourrait boire plus que de raison, pour oublier les turpitudes de la journée. Il commanda une Adelscott. Trois balles, lui dit-on. En bon français, on aurait parlé d’euros, mais, ici, c’étaient des balles !… Pourquoi ?… C’était sans doute « chébran » !

Les yeux vagues, rivés sur des bulles qui s’épanchaient, il méditait, insouciant de l’agitation des noctambules. Il jeta subrepticement un regard vers un halo fade sur le mur, y représentant la pendule : minuit dix ! À quelle heure était-il entré ?… Peut-être aux douze coups de minuit, comme dans un conte singulier !…

Tandis qu’il observait la promptitude des barmaids et barmans, une blonde était arrivée auprès de lui. Devait-il lui faire la causette, ou passer pour un goujat ?… À cette heure, il n’avait nullement envie de pérorer ! Il la regarda néanmoins par politesse. Elle lui sourit. Il lui rendit sa marque de courtoisie.

— Alors, poupée, tu baises ? !…, entendit-il soudain à proximité, fortement et bien clairement exprimé…

La fille ne broncha point. Cette question lui était pourtant adressée ; et par un gus qui avait visiblement, ce soir, pété les plombs !… Lequel réitéra son offre ! Elle ne sourcilla guère. Après tout…, quelques banalités…, projetait déjà Paul…, et il pourrait, qui sait ?, l’inviter… Or il se fit souffler le joyau. Il replongea donc dans sa mousse et ses pensées. Mais soudain étonné du silence à son côté, il leva les yeux pour voir la jeune femme se singulariser comme sourde et muette… Et lui qui ne connaissait rien de la langue des signes !

Pourquoi son colis n’était-il pas encore arrivé ?…, se demandait-il. Il tentait d’y trouver maintes explications. Se serait-on trompé d’adresse ? Le lui aurait-on volé dans sa boite aux lettres ? Impossible !… Il ne pouvait pas même y glisser sa fine main !… Y aurait-il des grèves larvées ?… On n’en entendait toujours pas parler !… Aurait-on oublié d’y faire figurer le pays ? Mais qui ne connaissait pas Paris ? Quoique… Allez savoir !…, un original qui ne prendrait pas la tour Eiffel pour le centre du Monde !… En attendant, son contenu lui était primordial, autant ce soir que quelques mousses qui le feraient, d’ici quelques heures, planer !…

Il redemanda une Adelscott, et, ce faisant, dut se tourner vers sa voisine. Elle semblait dans quelque rêverie, sirotait un cocktail. Putain, qu’elle était bien roulée !… La bière arriva. Il tendit un billet.

Bon, ce colis…, qui occupait malgré lui son esprit !… Après tout, s’il était ici, c’était pour ne plus penser…, oublier… Mais on lui tapait à l’instant sur l’épaule pour lui suggérer…, et par signes…, de faire attention à quelques effets personnels, le temps de faire un tour aux toilettes… Force fut de s’intéresser à la « poupée ». Tiens, un roman ouvert, et en russe, apparemment ! Au jugé, vu le physique et l’habillement, elle aurait pu sans conteste venir du froid !… Quasi rien sur le dos par une température avoisinant le zéro !… Il dut « se battre » deux fois pour protéger les affaires de la demoiselle, dont on faisait fi ! Elle reparut sous peu, le remerciant d’un sourire. Il lui offrit un verre. Elle refusa gentiment, elle devait partir.

Une heure plus tard, elle était toujours ici, entourée de guignols et de gugusses !… Pour lui, il était temps de s’échapper, de prendre quelques minutes le frais, avant de rallier son gite, à pied ou en taxi ; à cette heure, le dernier métro était passé depuis belle lurette !… Comme il s’en allait, il sentit son regard… Il lui adressa un salut discret. Une qui resterait ce soir en filigrane !…

Dehors, il hésita : rentrer chez lui ou faire la foire ?… Le froid le saisit, le faisant d’ores et déjà greloter. Se mettre au chaud l’emporta.

Second extrait

Second extrait

 

La « poupée » absente, Paul se rendit, seul, plusieurs fois à « L’Alambic », le café où il l’avait croisée. Il s’attendait d’ailleurs à y apercevoir, un de ces quatre, la fille avec laquelle elle conversait le soir du rendez-vous avec Didier Massignon…, cette Nadège Ravel, ou Nadège Pédrono, ou toute autre, à l’accent du sud de la France, assurément, qui se débrouillait si bien dans la langue des malentendants !… Il avait, en effet, constaté que la brasserie « new style » était fréquentée, et surtout à partir d’une certaine heure, par des habitués qui en avaient fait leur point de ralliement… Paya la patience ; un soir, il la vit rappliquer en compagnie d’un bellâtre. Elle ne parlait qu’avec des signes, alors que ce dernier avait l’oreille fine !… Il commanda d’ailleurs deux ti-ponchs, d’une voix énergique !… Paul, comme si de rien n’était, ce soir-là, accoudé au bar, les observait tous deux… Il tâchait de déceler chez la fille le moindre regard qui l’aurait trahie. Mais puisqu’elle semblait l’ignorer, il en déduisit faire fausse route : sans doute était-ce une autre personne, et non celle qui s’était déplacée jusqu’à son appartement… Comme elle n’avait pas de diamant sur le nez, ce ne pouvait, de toute façon, être Nadège Ravel, parmi les amies de Sonia.

Mais un gus entra, qui aperçut la demoiselle :

— Hello, Nadège ! How are you ?

Comme il lui avait tapé amicalement sur l’épaule, elle pivota. Ils se congratulèrent. Le gars offrit un verre, d’un geste remontant à la nuit des temps, avec le pouce, mais pas plus à l’aise dans la langue des signes que Paul auparavant ! Elle avait l’air ravie de le voir, poussait la conversation avec moult gestiques. De temps à autre, le bellâtre aidait l’« étranger » à répondre…

Est-ce que ce ne serait quand même pas la Nadège de l’autre fois ? conclut finalement Paul, après un moment d’observation, celle qui était montée jusque chez lui. Pour certaines personnes, c’est si facile de mentir et de se faire passer pour quelqu’un d’autre… ; et pour les femmes, avec leurs tenues si diverses, leurs coiffures si variées, leurs fards si subtils, leurs bijoux parfois ôtés, plus aisé encore !… Aussi, celle-ci, singeait-elle vraisemblablement le handicap et devait-elle être, tout comme Sonia Sliwinski, parfaitement normale, même si elle ne correspondait pas tout à fait au signalement donné alors par Sonia, de son amie proche !… À moins que ce ne fût la seconde Nadège, puisque la « poupée » en connaissait deux…, cette Nadège Pédrono dont Sonia avait fait mention… Comme l’une ou l’autre des Nadège devisait donc à proximité, il la détailla de pied en cap : pas de diamant sur le nez, des yeux d’un bleu de Prusse (rien à voir avec les noisettes !) et pas le moindre « accent prononcé » dans les signes !… Il se souvint encore d’une frimousse sympa… Quel critère à la con !… Comment reconnaitre une gueule sympathique ?… Pour une femme, tout est dans le maquillage !…

Paul pataugeait tant – même s’il penchait à présent, évidemment, pour la dénommée Nadège Pédrono ! –, qu’il préféra, ce soir-là, noyer ses pensées dans l’alcool, pour n’en soustraire que le distillat !… Demain serait un autre jour !…

*

… Et cet autre jour, madame Barnabé lui remit une pochette de papier kraft armé, qui avait été postée à Toulouse. Il pensa tout de suite à quelque publicité, faillit la jeter sans l’ouvrir, car le seul colis qu’il attendait devait arriver d’outre-Atlantique. Hésita cependant… Elle contenait une lettre écrite à l’aide d’un traitement de texte, et une mèche de cheveux, ainsi qu’un enregistrement sur CD… La voix de Sabine, les tiffes de Sabine, et, en filigrane, les « emmerdes » de Paul qui refaisaient surface !… La missive lui avait été envoyée, mais on s’adressait aussi bien à Sonia Sliwinski qu’à lui-même, comme s’il était sa moitié !… Mais il n’en avait rien à faire de Sonia Sliwinski !… Quoique… Et ce simple « quoique » lui fit considérer le dossier d’autre manière !… On y réclamait de nouveau les documents… Merde à la fin…, il ne pouvait pas les fabriquer !… Que la « poupée » ne voulût pas les donner, soit, mais le mêler d’une ou d’autre façon à tout ça !… Aussi hésitait-il, pour la faire fléchir, entre une bonne raclée (c’était bestial !), une raclée, tout court (c’était toujours tellement bestial !), une nuit bestiale (c’était assurément la solution !)…

Il n’y avait donc plus qu’à attendre l’objet du délit, et la « femme » qui l’accompagnait… En espérant qu’elle ne revînt pas du froid, en froid !

Il devait aviser, lui avait-elle dit… ; il avisa !… Il se tâtait, néanmoins, de recourir à la police, préférait rester sur ses gardes tant qu’il n’avait pas d’autre information sur sa « poupée » !

Les jours passaient… ; mais guère de nouvelles du froid !… Cette fois, il rappela le serrurier… Il devait venir ce jour, dans le courant de l’après-midi. Le gars l’avait taquiné au téléphone, demandé s’il devait lui envoyer à chaque occasion les dernières promotions…

La sonnette retentit ; enfin lui ! pensa-t-il… L’homme de l’art était en retard, et, pour lui-même, grand temps, car il devait partir pour une réunion rédactionnelle !

— Salut ! lui dit-elle, j’ai rappelé à ce monsieur l’étage de ton appartement, la gardienne n’est pas là !… Tu as raison de faire renforcer et modifier la serrure, cette maison est un vrai courant d’air !…

Paul en resta coi.

— Tu fais pas un bisou ? lui suggéra-t-elle en tendant ses lèvres.

Ce n’était que le « quoique », qui se manifestait !… Paul ne fit pas la fine bouche !… Il laissa le serrurier à ses préoccupations du moment et à son travail, et s’occupa du « quoique »… Avait-elle fait bon voyage ? N’était-elle pas trop fatiguée ? Voulait-elle un petit déjeuner, ou déjeuner ou souper ?… ; il ne connaissait nullement le décalage horaire entre Paris et Moscou… ; et même s’il y en avait un !… C’était le moment de la chouchouter, car il ne fallait pas qu’elle sache qu’il s’apprêtait à dormir enfin sur ses deux oreilles !… « Veux-tu que je te raccompagne chez toi ?…, ma voiture est en bas…, lui murmura-t-il ; mais on y va tout de suite ! j’ai rendez-vous après. »

— Quand tu veux, mon chéri ! Tu m’as manqué, tu sais…

« Eh bien ! moi, je ne te manquerais pas ! » pensa-t-il, d’un air jubilatoire. « Ce soir, je serais de nouveau chez moi. Le serrurier a, cette fois, mis le paquet ! »

Paul la déposa, au 24, allée de l’écheveau, puis fila à sa réunion qui dura jusqu’à dix heures du soir. Ensuite, il dina avec des collègues. Ils prirent finalement un dernier verre…

Lorsqu’il regagna son appartement, au 39 boulevard Beaumarchais, il était deux heures du matin passées. En dépit de l’heure avancée, il paraissait en pleine forme à la pensée de se retrouver définitivement chez lui !… Il ne songeait maintenant qu’à y inviter la « poupée », mais au moment crucial ! dans l’unique but de la faire craquer !…

Ce n’était pas qu’il craquait…, elle était ici, dans son lit ! et s’éveillait au moment où il ouvrait la porte de sa chambre…

Troisième extrait

Troisième extrait

 

— Alors, ce monsieur Paul, c’est un bon coup ? interrogeait Irène, devant les boites aux lettres.

— Mais, madame Barnabé, lui répondit Sonia Sliwinski, intimidée, pourquoi me demandez-vous ça ? C’est personnel !…

— Entre femmes, on peut se dire des choses, quand même !…

— Comme un autre !…

— Bah ! bah ! comme un autre !… Ça se lit dans vos yeux que c’est un bon coup !…, vos prunelles du matin, évidemment, à tous deux !…

— On travaille beaucoup, l’un et l’autre…

— Elle travaille, voyez-vous ça ! mais y’a pas de honte à s’envoyer en l’air !

Une jeune femme derrière elles, la trentaine, longues boucles rousses, prenait à cet instant son courrier dans sa boite. La « poupée de marbre » était gênée, faisait signe à madame Barnabé de baisser d’un ton…

— Voyez, Anaïs (Irène désignait ainsi la femme de dos), elle réveille de temps à autre une partie de l’immeuble !… Eh bien ! tout le monde sait qu’elle est comblée !

— Madame Barnabé, ce n’est quand même pas la peine de le crier sur les toits !…, maugréa cette dernière… Je n’y peux rien si ma sensibilité s’exprime !…

— Vous voyez, tout est affaire de sensibilité !… Et ici, dans cette maison, il y a tant de gens sensibles !…

Sonia allait s’esquiver, de plus en plus embarrassée… Irène la retint.

— Ne partez pas !… J’ai à vous causer !…

— Qu’y a-t-il Irène ?… Rien de grave, j’espère ?

— J’ai repéré une autre figure, annonça-t-elle, qui en veut sans doute à votre bonheur, car il s’arrête toujours à la porte de cet immeuble, sans oser en franchir le seuil, à croire que quelqu’un lui a parlé de mon rouleau à pâtisserie !…

— Une petite gueule d’amour ?…

— Quelque chose dans le genre !… Vous le connaissez ?… Un amant ?…

— Madame Barnabé, un seul me suffit !

— Oh ! on dit ça, tant qu’on n’a pas gouté à d’autres !…

— Non, non, Paul me suffit amplement !

— Vous voyez que c’est un bon coup, petite cachotière !… Ah ! vous, c’est difficile de vous tirer les vers du nez, foi de « renseignère générale » !

— Renseignère ? !…

— Gardienne, concierge quoi !… Renseignère, c’est pareil !… Tout savoir, pour n’en distiller que l’essentiel aux uns et aux autres, car le reste, ça ne les regarde pas !…

— J’aime mieux ça !

— Et cette gueule d’amour, il vous fait la cour, c’est ça ?…

— Peut-être qu’il me surveille !…

— Un flic ?

— Pourquoi un flic ?…

Madame Barnabé, à cet instant, flaira l’impair… Elle tenta de se reprendre :

— Parce qu’un flic, c’est un homme comme un autre, et qu’il peut avoir, lui aussi, les sangs qui tournent !…

— Je croyais qu’ils n’étaient déjà pas en nombre suffisant pour coffrer les voyous !…

Arrive entretemps Céline, la jeune postière, avec un paquet de lettres ficelées, qu’elle remet à Irène…

— Alors, Geoffroy, toujours au beffroi ? ! lui demanda madame Barnabé…

Le visage de Sonia exprimant à ce moment une forte interrogation, Irène crut bon de commenter, tandis que Céline avait esquissé un sourire…

— C’est un truc entre nous !… Car elle songe à le quitter, mais ne sait pas comment s’y prendre !… Elle a peur de lui faire du mal !… Elle serait tombée amoureuse d’une nouvelle figure qu’elle croise de temps à autre dans le quartier… C’est bizarre, y’en a de plus en plus depuis que vous avez intégré notre « soupente » !… Peut-être encore un bon coup !… ; elle me racontera bien, un jour ou l’autre !…

— Mais Irène, dites-moi, vous ne feriez pas une fixation, par hasard ? !…

 

Irène était restée à distribuer le courrier apporté par Céline… La « poupée de marbre » avait préféré remonter, car elle attendait un coup de fil à neuf heures pétantes ! Sur sa route, elle croisa Paul :

— Dis, mon chéri, tu sais que t’es un bon coup !…

Paul n’y fit guère attention, il était en retard, et pressé de quitter les lieux !… Chemin faisant, il pensa à ce que la « poupée » venait de lui susurrer, elle d’habitude si discrète !… Un peu plus, ça l’aurait fait bander !…

*

Stéphane avait eu charge, de jour, de tenter d’atteindre le nid de la hulotte… Paul, sur ses souvenirs – Agnès n’ayant pas répondu à son souhait de lui fournir un plan –, avait essayé d’esquisser quelque croquis… De toute façon, un immense chêne, ça devait finir par se trouver !… Et, en haut, serait la résidence de la hulotte !…

Stef, roi de la varappe, se mit alors à imiter Sonia Sliwinski… Il en grimpa, des chênes ! mais aucun n’hébergeait le nid du chat-huant !… Fourbu, encore contraint de revenir, ce jour-là, bredouille, satisfait néanmoins de ces quelques exercices, il allait regagner son véhicule quand un gars l’apostropha sous la futaie :

— Dites, vous qui semblez bien connaitre la forêt, savez-vous ce qu’est une hulotte ?… On me dit qu’il y en a dans le coin !…

— À vrai dire, je n’en sais rien !… Je crois qu’il s’agit d’un petit rapace nocturne, de la taille d’un corbeau…

— Et savez-vous à quoi ressemble son gite ?

— Je n’en ai pas la moindre idée !

— Pourtant, vous semblez aimer les arbres ?…

— Juste pour le sport, rien que le sport !… Je pratique aussi la varappe, tantôt en plein air, tantôt en salle !…

 

Le gars avait la cinquantaine, une taille moyenne, tous ses cheveux, mais fort grisonnants. Un rien de ventre qu’il imaginait sans doute éliminer par un peu d’escalade, jusqu’à atteindre avant eux le nid du chat-huant… Ne pas trahir son émotion ni son appréhension, pensait Stéphane… Rester zen en toutes circonstances, cela dépendait bien sûr, des circonstances, car, à cet endroit, et à ce moment, il n’y avait guère de passage !… Il n’avait qu’une envie : sortir des bois au plus vite !…

— Bonne chance pour découvrir un nid de hulotte !…

— Vous savez, si je n’en repère pas un aujourd’hui, je reviendrais un autre jour… Je vais me documenter un peu plus sur cet oiseau… En fait, je pensais croiser ici des spécialistes !… ; d’abord, il n’y a personne, tout au moins pas grand monde !… ; et les gens ne connaissent, en définitive, rien de la forêt ou si peu, encore moins ses mystères, et le monde qui l’habite !…

— Moi, le premier !…, concéda Stéphane.

— Tant pis !…, je vais fureter encore un peu… ; peut-être que je trouverais quelqu’un qui sait !… Au revoir.

— Au revoir, lui répondit Stéphane en s’éloignant.

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